Œuf : la filière passe à la vitesse supérieure

Premier bilan positif de ce plan filière à 5 ans élaboré en concertation avec l’ensemble des acteurs du secteur : +13 % de poules en élevages alternatif en 1 an. Un grand pas pour la filière française qui s’est fixée pour objectif d’atteindre 1 poule sur 2 en élevage hors cage d’ici 2022.

L’élevage alternatif, qu’est-ce que c’est ? Ces alternatives à la cage, ce sont des poules élevées au sol, en plein air ou en agriculture biologique.

modes d'elevages

Les français aiment les œufs, avec une consommation moyenne de 217 par an et par habitant, et sont attentifs au mode d’élevage des poules. C’est le premier critère de choix lors de l’achat d’œufs en magasin. Les œufs alternatifs gagnent du terrain et deviennent moteur des ventes. En 15 ans, la part des poules élevées hors cages a déjà plus que doublée, passant de 16,5 % en 2002 à 37% en 2017. Une transition qui nécessite de nouveaux aménagements et représente un coût majeur pour la filière française des œufs.

Une transition coûteuse

Un coût minimum estimé à 227 millions d’euros pour atteindre l’objectif d’1 poule sur 2 hors cage d’ici 2022. En pratique, c’est le budget nécessaire pour arrêter la production de près de 9 millions de poules élevées actuellement en cage et mettre en place 9 millions de poules en systèmes alternatifs.

Sans oublier des coûts de production supérieurs à ceux des élevages en cage. Une hausse de 15% pour le sol, de 22% pour le plein air et plus que doublés pour les élevages bio. « 60 % du coût de production d’un œuf vient de l’aliment » rappel Maxime Chaumet, secrétaire général du CNPO, l’interprofession des œufs, expliquant ainsi le surcoût engendré.

cout de prod

Les français prêts à payer plus cher pour accompagner la transition

87% des Français sont eux-mêmes prêts à payer 10 centimes d’euros de plus par boîte de 6 œufs pour accompagner la filière dans la transition vers les élevages alternatifs, selon une enquête réalisée par le CNPO / CSA en 2017. La hausse du prix des œufs pour le consommateur ne pourra pas répondre à elle seule à la problématique du coût de la transition. L’aval de la filière, les distributeurs, les industriels, les représentants de la restauration hors domicile et les professionnels de la filière s’engagent, dans le cadre d’une « contractualisation responsable » à accompagner financièrement la transition des élevages en cages vers d’autres modes de production et ainsi répondre à la demande des marchés, des consommateurs et de la société.

 

Source : Œuf : la filière passe à la vitesse supérieure, Volailles / lapins, Elevage – Pleinchamp

Catégories : Diversification