Didier Guillaume s’est rendu à Marciac (Gers) le 27 juin, pour assister au 47e Congrès des Vignerons Coopérateurs de France. À cette occasion, Coop de France vignerons coopérateurs et la confédération des vins IGP de France ont souhaité formaliser un engagement avec le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Objectif : emmener l’ensemble des caves et la très grande majorité des adhérents vers des démarches plus respectueuses de l’environnement.

C’est la marque d’une totale prise en compte par ces acteurs des actuels enjeux sociétaux et environnementaux : soutenir, développer, évaluer, mais aussi valoriser auprès de leurs clients, les démarches permettant de produire mieux, dans le respect des équilibres naturels mais aussi en assurant la viabilité économique des exploitations et des entreprises, est depuis plusieurs années déjà une priorité.

Des attentes sociétales qui évoluent

En 2018, la consommation de vin BIO a augmenté de 18% en volume et de 23% en valeur par rapport à 2017. Plus généralement, les citoyens et consommateurs sont en attente d’une agriculture et d’une alimentation plus respectueuse de l’environnement. La demande de réduire les produits phytosanitaires et de sortir du glyphosate pour une majorité d’usages d’ici fin 2020, en est une des traductions.

10% du vignoble français est aujourd’hui cultivé en agriculture biologique (AB) et les vins BIO représentent 8,3% des ventes, tous circuits de distribution confondus, contre 3,8% en 2017.

En parallèle, la mention valorisante HVE  commence à être accessible aux consommateurs. Elle atteste d’une excellence environnementale traduite par l’atteinte de seuils de performance (obligations de résultats) dans 4 domaines :

  • biodiversité (présence notamment d’infrastructures agro-écologiques sur l’exploitation telles que des haies, des bandes enherbées, des bosquets…) ;
  • stratégie phytosanitaire ;
  • gestion de la fertilisation ;
  • gestion de la ressource en eau.

La viticulture est déjà significativement présente dans cette valorisation mais l’objectif doit être une forte montée en puissance, notamment via l’implication des vignerons coopérateurs.

Attentives à leurs clients mais aussi à leurs salariés et à leurs adhérents, responsables de l’aménagement de leur territoire, les coopératives vinicoles sont particulièrement impliquées dans les démarches RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises).

Une législation qui impose de s’adapter

Demain, pour produire sous signe de qualité, les entreprises devront pouvoir apporter des garanties en matière de respect de l’environnement. Les coopératives produisent aujourd’hui plus des deux tiers des indications géographiques protégées (IGP) en vin. Il convient donc d’harmoniser la politique ambitieuse menée par les coopératives et celle poursuivie en matière d’IGP.

Les questions environnementales et climatiques seront au coeur de la nouvelle Politique agricole commune, offrant ainsi aux producteurs et aux caves coopératives des opportunités et des moyens afin d’améliorer les performances environnementales des exploitations.

Par ailleurs, le Plan de la Filière viticole prévoit en matière de RSE, d’inscrire le développement de la production dans son territoire, de favoriser un environnement de travail préservant la santé et la sécurité des travailleurs, de maintenir l’activité économique des entreprises en facilitant le recours à l’emploi temporaire et permanent et de conserver l’attractivité des contrats.

Enfin, le Gouvernement a fixé des objectifs ambitieux de réduction des produits phytosanitaires de -25% en 2020, -50% en 2025, et de sortie du glyphosate pour une majorité d’usages pour lesquels des alternatives existent d’ici fin 2020 pour l’ensemble de l’agriculture française.

Source : Les viticulteurs s’engagent pour l’environnement | Alim’agri

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