Afin de prévenir le retour d’un nouvel épisode d’influenza aviaire dans le Sud Ouest de la France, les acteurs concernés doivent s’engager à respecter strictement des mesures de biosécurité renforcée dans leurs élevages. Cette mobilisation pour être efficace doit être collective.

Qui sont les opérateurs concernés ?

L’ensemble des détenteurs de palmipèdes gras, les vétérinaires, les professionnels de l’aviculture de la France entière.

Les animaleries qui détiennent des volailles de basse-cour (poules, dindes, pintades, canards, oies, cailles, pigeons, faisans, perdrix…) devront aussi mettre en place un plan de biosécurité.

Quelle est date d’entrée en vigueur de ces mesures de biosécurité renforcées ?

Le 1er septembre 2017.

Quelles sont les principales nouvelles mesures ?

Ces nouvelles mesures tiennent compte du retour d’expérience des deux précédentes crises.

Dorénavant il est attendu de la part des professionnels:

  • de faire valider leurs chartes, cahiers des charges, et guides de bonnes pratiques par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES). Les documents validés seront publiés au Journal Officiel.
  • de tenir compte de la proximité des basse-cours ou autres oiseaux captifs pour la rédaction de leur plan de biosécurité
  • de détailler pour les volailles reproductrices et de partager leur plan de biosécurité avec les unités de production en aval afin d’éviter un risque de diffusion d’une contamination
  • d’effectuer des dépistages virologiques au minimum une fois par an entre mars et juillet, pour les élevages de palmipèdes reproducteurs ou futurs reproducteurs. Idem, avant tout transfert d’un lot de mâles reproducteurs ou de femelles reproductrices
  • d’effectuer des dépistages sérologiques, si le risque IA est modéré ou élevé, avant tout transfert de palmipèdes ayant été élevés en plein air
  • de réaliser dans les anciens foyers, un dépistage virologique sur les oiseaux, 21 jours après la mise en place et pour chaque unité de reproduction
  • de signaler le plan de circulation dans les élevages aux véhicules
  • de décontaminer à l’entrée et à la sortie, les roues, les bas de caisse et le hayon
  • d’entretenir les parcours en plein air pour éviter leur contamination
  • d’installer un toit sur les mangeoires et les abreuvoirs des palmipèdes, qui pourront être nettoyés et désinfectés sur place
  • de mettre en place un vide sanitaire de 14 jours pour les élevages en bâtiment et de 42 jours pour ceux en plein air
  • d’assainir avant épandage le lisier, les fientes et le fumier; cet assainissement naturel nécessite 60 jours pour le lisier et les fientes sèches et 42 jours pour le fumier mis en tas et exposé à sa propre chaleur. Pour les palmipèdes l’assainissement naturel s’effectue sur l’exploitation d’origine.
  • de mettre en place un plan de biosécurité pour les volailles détenues en animaleries qui détiennent des unités de production.

Quel est le cadre juridique ?

L’arrêté du 10 juillet 2017 modifiant l’arrêté du 8 février 2016 relatif aux mesures de biosécurité applicables dans les exploitations de volailles et d’autres oiseaux captifs dans le cadre de la prévention contre l’influenza aviaire.

L‘objectif de ce nouvel arrêté ?

Il complète les dispositions de l’arrêté du 8 février 2016 afin de tenir compte de l’expérience acquise lors de l’épisode d’influenza aviaire hautement pathogène H5N8 survenu en 2016/17.

 

Quels sont les outils à disposition pour la mise en place de ces mesures de biosécurité renforcées ?

Des fiches pédagogiques ont été créés par les structures professionnelles.
Pour en savoir plus : Fiches pédagogiques influenza aviaire d’ITAVI.

Quels sont les contacts ?

  • les directions départementales en charge de la protection des populations,
  • les organisations professionnelles.

Source : Le renforcement des mesures de biosécurité, à partir du 1er septembre 2017 | Alim’agri

Catégories : Conduite Elevage