Même en l’absence d’emploi de fertilisants de synthèse, la Directive Nitrates concerne tous les agriculteurs biologiques de la Zone Vulnérable. Le point sur ce qui concerne les exploitations bio.

La Directive Nitrates a pour objectif la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole.

Ce qui est commun aux fermes bio et non bio de la zone vulnérable :

  • Un calendrier d’interdiction d’épandage pour les produits contenant de l’azote,
  • Des capacités minimales de stockage des effluents d’élevage (de 4 à 6,5 mois en élevage de bovins)
  • Des règles de stockage des fumiers au champ.
  • Réaliser annuellement un plan de fumure prévisionnel, puis enregistrer les apports azotés dans un cahier d’épandage. Pour chaque parcelle en culture ou en prairie, il s’agit de calculer la dose d’azote à apporter, puis ensuite de ne pas dépasser cette dose. Pour le calcul, il faut faire une analyse de reliquat d’azote en sortie d’hiver sur au moins une parcelle.
  • Apport d’azote organique plafonné à 170 kg / ha de SAU : cette disposition ne pose généralement aucun problème en AB.
  • Conditions d’épandage des fertilisants : distance aux points d’eau, pentes et conditions climatiques.
  • Couverture des sols en hiver : durée minimale de 2 mois, respect des dates de destruction.
  • Une bande enherbée ou boisée, de minimum 5 mètres de large, ne recevant aucun intrant doit être mise en place le long des cours d’eau et des plans d’eau de plus de 10 ha.
  • La destruction des prairies permanentes est interdite à moins de 35 m de ces cours d’eau. Des dérogations existent pour des prairies entrant dans une rotation longue de plus de 5 ans.

Et enfin, à l’intérieur de la zone vulnérable, ont été identifiées des Zones d’Actions Renforcées avec des mesures spécifiques.

Les spécificités qui peuvent concerner les fermes bio :

  • Calcul de la dose d’azote prévisionnelle à apporter : le détail des calculs n’est pas exigé pour les cultures recevant une quantité d’azote totale inférieure à 50 unités/ha.
  • Analyse du reliquat d’azote : seules en sont dispensées les exploitations en tout herbe.
  • Le cahier d’enregistrement de la fertilisation azotée doit être établi pour chaque parcelle, qu’elle reçoive ou non des fertilisants azotés.

Source : Plan de fumure, analyses de sol… en bio aussi ! – Chambre d’agriculture de la Seine-Maritime

Catégories : Fertilisation