Le retour des précipitations semble réactiver l’activité des limaces dans plusieurs régions, dont la Normandie. L’observation des parcelles est primordiale avant toute intervention et nécessaire jusqu’au stade 3-4 feuilles des céréales.

Carte du risque limacesSur cette carte est représentée la pression limaces dans chaque région suite aux observations du réseau De Sangosse sur blé. En vert, la moyenne de limaces au m² est inférieure à 1, en jaune, la moyenne est de 1 à 4 limaces/m² et en orange, de 5 à 9 limaces/m². Cette carte est mise à jour régulièrement en fonction de l’évolution du risque limaces. (©De Sangosse)

Compte-tenu de la sécheresse subie depuis juin, le risque limaces est resté assez faible pour les semis 2019. Toutefois le retour des précipitations semble faire reprendre l’activité des limaces, notamment en Normandie où on relève 5 à 9 limaces/m² (Observatoire De Sangosse). Des dégâts ont également été signalés via le bulletin de santé du végétal de la région. Les zones Poitou-Charentes, Sud-Ouest et Rhône-Alpes semblent aussi concernées avec une moyenne de 1 à 4 limaces/m².

Selon le rapport CéréObs de FranceAgriMer du 26 octobre 2018, 51 % de la sole de blé 2019 était semée au 21 octobre 2018 et 61 % pour celle d’orge d’hiver, essentiellement dans le nord de la France. Pour les parcelles non semées, le recours au travail du sol reste envisageable afin de diminuer la pression limaces. La faune auxiliaire peut aussi jouer un rôle dans la régulation de ce ravageur, rappelle la Chambre d’agriculture du Calvados. Dans tous les cas, il convient d’être vigilant.

La surveillance est primordiale

Des conditions favorables ou non aux limaces, l’évolution du piégeage et des conditions climatiques : tous ces facteurs constituent les éléments clés nécessaires pour raisonner une intervention contre les limaces. Il est donc très important d’observer régulièrement ses parcelles pour lutter contre ces ravageurs.

Grille d'intervention limaces avant et au moment du semisArbre de décision d’intervention contre les limaces au moment du semis (©Arvalis-Institut du végétal)

Le seuil de risque pour la culture de blé face aux limaces démarre dès la levée et s’étend jusqu’au stade 3-4 feuilles. Au-delà, le blé dispose « d’un fort pouvoir de compensation, il n’est plus nécessaire d’intervenir », précise Arvalis-Institut du végétal.

Grille d'intervention limaces de la levée jusqu'au stade 3-4 feuillesArbre de décision d’intervention contre les limaces de la levée jusqu’au stade 3-4 feuilles (©Arvalis-Institut du végétal)

Comment observer ?

Pour être dans les meilleures conditions possibles, Arvalis-Institut du végétal préconise d’observer les parcelles soit « à l’aube, lorsque le sol est totalement humide pour détecter des limaces en activités », soit « dans la journée, dans les parcelles avec un fort couvert ou recouvertes de chaumes, sous les mottes… ». Attention aux traces d’activité des limaces : « mucus au sol ou sur les plantes, morsures sur plantes, œufs ».

Le piégeage permet également d’identifier la pression limaces de vos parcelles. « Un piège constitue un abri qui maintient l’obscurité et un microclimat humide attirant les limaces à courte distance ».

Voici le protocole proposé par l’institut technique :

  • « Disposer 4 pièges (minimum) de type Inra (0,25m x 0,25m) donnant une surface totale de piégeage de 1 m² ;
  • les positionner à au moins une dizaine de mètres les uns des autres et à au moins 10 m de la bordure ;
  • de préférence poser les pièges le soir après les avoir humidifiés à saturation et les relever le lendemain matin à la fraîche ;
  • ne pas mettre de granulés anti-limaces sous les pièges ;
  • déplacer les pièges de quelques mètres et les réhumidifier avant chaque nouvelle estimation. »

  @terre-net

Source : La surveillance est de mise avec le retour des pluies

Catégories : Protection des plantes